Le principal traitement permettant de corriger la transposition des grandes artères est la procédure de commutation artérielle. Cette page explique en quoi consiste l’intervention ainsi que les risques mineurs qu’elle comporte.
Peu après la naissance, le bébé qui présente une transposition des grandes artères (TGA) devient très malade parce que le vaisseau sanguin qui relie la principale artère pulmonaire et l’aorte (le canal artériel) finit par se refermer. Il en résulte un mauvais mélange du sang et un grave manque d’oxygène.
Deux mesures peuvent être prises afin d’améliorer l’état de l’enfant. La première est l’utilisation de prostaglandine afin de garder le canal artériel ouvert. La deuxième est l’atrioseptostomie par ballonnet. Il s’agit d’une intervention visant à élargir le trou entre les deux cavités supérieures du cœur au moyen d’un cathéter spécial muni d’un ballonnet gonflable à son extrémité. Ce ballonnet déchire le canal, élargit le trou et améliore le mélange du sang à l’intérieur du cœur. On effectue cette intervention au chevet de l’enfant, au moyen d’ultrasons, ou dans le laboratoire de cathétérisme cardiaque.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter la section « Atrioseptostomie par ballonnet ».
Le principal traitement visant à corriger la TGA est une intervention chirurgicale que l‘on appelle la détransposition. Pendant l’opération, l’artère pulmonaire et l’aorte sont « détransposées » vers leurs positions normales et les artères coronaires sont reliées à la nouvelle aorte dans les bonnes positions. La communication interauriculaire et la communication interventriculaire, si elles sont présentes, sont refermées et la persistance du canal artériel est bouchée. Il s’agit d’une opération à cœur ouvert que l’on effectue habituellement pendant les premières semaines de vie.
Sans correction chirurgicale, l’enfant qui présente une TGA souffrirait de manque d’oxygène dans le corps et d’une insuffisance cardiaque, et il ne vivrait pas longtemps.
Risques de la détransposition
Bien que la détransposition soit une intervention chirurgicale majeure, ses résultats sont excellents. Le taux de mortalité est d’environ 1 %. Les risques de l’intervention comprennent les risques habituels associés à la chirurgie à cœur ouvert comme les accidents vasculaires cérébraux (1 %), le saignement (2 %) et l’infection (2 %).
À long terme, les grands vaisseaux, particulièrement l’artère pulmonaire, rétrécissent, ce qui exige une dilatation par ballonnet ou une autre intervention chirurgicale (10 %). De plus, il faut transplanter l’artère coronaire vers son nouveau site et cette dernière pourrait se déformer, ce qui fera en sorte que la circulation du sang vers le cœur sera réduite.