Il peut être difficile pour les parents de répondre aux besoins de tous leurs enfants tout en s’occupant d’un enfant malade. Il est important de ne pas modifier la vie de famille, dans toute la mesure du possible.
Réactions d’un frère ou d’une sœur à un enfant malade
Voici quelques-unes des réactions courantes que peuvent avoir les frères et sœurs, ainsi que les stratégies qui peuvent les aider à s’adapter.
Demandez à vos enfants comment il se sentent. Ils pourraient avoir les sentiments qui suivent après le diagnostic et pendant le traitement.
- Culpabilité : Les frères et sœurs peuvent se sentir coupables de ne pas être ceux qui sont malades, ou craindre d’avoir causé la tumeur. Assurez-les que ce n’est pas le cas.
- Jalousie ou ressentiment : L’enfant atteint d’une tumeur cérébrale recevra beaucoup d’attention et des cadeaux et manquera l’école à cause du traitement. Les frères et sœurs peuvent penser que c’est injuste.
- Isolation et abandon : Les frères et sœurs pourraient être laissés aux soins d’autres personnes et ne pas voir leurs parents aussi souvent qu’à l’habitude.
- Besoin d’attention : Dans les semaines qui suivent le diagnostic, les frères et sœurs pourraient se plaindre de céphalées, de vomissements et d’autres symptômes liés à une tumeur cérébrale. Il pourrait s’agir de réponses réelles aux sentiments qu’ils ont, de façons d’attirer l’attention ou de gestes de sympathie pour l’enfant malade.
Trouvez des groupes de soutien pour frères et sœurs par l’intermédiaire de l’hôpital ou d’autres organisations. D’autres enfants qui ont vécu la même expérience peuvent offrir du soutien et de la compréhension.
Parlez à vos enfants
- Établissez des routines pour parler avec vos enfants, passer en revue leur journée et poser des questions sur leurs intérêts. Ces moments peuvent se dérouler en personne ou au moyen de la technologie (par exemple, un appel téléphonique ou un appel vidéo).
- Essayez de gérer leurs attentes. Même s’il y aura de l’incertitude, expliquez-leur honnêtement ce à quoi ils peuvent s’attendre en ce qui concerne les changements qu’ils verront dans la vie familiale et dans leur frère ou leur sœur.
- Assurez-vous de les inclure dans les discussions sur le diagnostic et le traitement, en fonction de leur compréhension et de leur intérêt.
- Informez-les sur le traitement et l’état de santé de leur frère ou de leur sœur, mais veillez à ne pas leur en dire plus que vous n’en dites à votre enfant malade. Faites participer votre enfant malade s’il veut aider à informer ses frères et sœurs de son état.
- Fournissez des informations simples et adaptées à l’âge. Ils n’ont pas besoin de connaître tous les détails de ce que vit votre enfant malade, et ils ne veulent peut-être pas.
- Remerciez-les et reconnaissez les nouvelles tâches ou routines qu’ils ont adoptées. Cela renforce positivement le sacrifice qu’ils font en renonçant à leur temps avec vous, ainsi que les responsabilités qu’ils ont assumées.
- Si possible, amenez-les à l’hôpital pour des visites, pour voir l’environnement par eux-mêmes, et donnez-leur l’occasion de parler à l’équipe soignante.
- Prévoyez une personne spéciale à qui les frères et sœurs peuvent parler. Il peut s’agit d’un professeur, d’une tante ou d’un oncle en qui vos enfants ont confiance. Si cette relation fonctionne, ne créez pas d’interférence.
Stratégies d’adaptation pour votre famille
- Essayez de garder la routine la plus normale possible.
- Prenez des dispositions pour que votre enfant continue de pratiquer des sports ou de suivre des leçons de musique, de jouer et de mener d’autres activités.
- Suivez les mêmes règles relatives au comportement à la maison avec votre enfant qu'avant le diagnostic. Par exemple, si vous permettez soudainement à votre enfant malade de frapper son frère, il sentira que quelque chose ne va vraiment pas. Il en résultera de l'anxiété chez votre enfant malade et du ressentiment entre vos enfants.
- Déléguez aux frères et sœurs des tâches afin qu’ils se sentent utiles pour la famille. Ils pourraient préparer des cartes ou décorer la chambre de leur frère ou de leur sœur. Ils auront peut-être eux-mêmes des idées. Les frères et sœurs plus âgés pourraient préférer aider en exécutant des tâches plus complexes. Soyez attentifs à la contribution des frères et sœurs et reconnaissez ce qu’ils font.
- Tentez de vous assurer que les rôles familiaux ne changent pas trop. Les frères et sœurs plus âgés ne devraient pas devenir des parents « suppléants ». Les travailleurs sociaux peuvent aider avec des questions concernant le parentage ou le counseling relationnel.
- Il peut être difficile pour vous de répondre aux besoins de tous vos enfants pendant que vous prenez soin d’un enfant malade. Un soutien social immédiat et prolongé peut offrir un soutien pratique pour prendre soin de votre ou de vos enfants. Il peut s’agir de grands-parents, d’autres membres de la famille, d’amis proches ou de soutiens communautaires. Le fardeau émotionnel et pratique pour les soignants peut être écrasant et peut devenir plus difficile à gérer au fil du temps. Il est important de tendre la main aux autres et d’accepter leurs offres d’aide lorsqu’elles correspondent à vos besoins.