L’adolescence peut être encore plus difficile lorsque votre adolescent(e) est atteint d’une maladie chronique comme l’AIJ. Il s’agit d’une situation délicate, car vous voulez participer à la vie de votre adolescent(e) et l’aider. Réfléchissez aux façons dont vous pouvez l’aider tout en respectant ses capacités.
Essayez de créer un équilibre entre le besoin grandissant d’autonomie de votre adolescent(e) et la gestion de ses symptômes d’AIJ. Si votre adolescent(e) a une poussée d’arthrite, trouvez le juste milieu entre lui accorder une attention spéciale et l’inciter à profiter de la vie au maximum malgré la douleur. Par exemple, lorsque votre adolescent(e) a de la douleur, vous pouvez parfois lui permettre de rester à la maison au lieu d’aller à l’école. En d’autres occasions, il est peut‑être mieux de l’encourager à aller à l’école une demi‑journée et à demander les notes de ses amis pour reprendre la matière manquée. Aidez votre adolescent(e) à trouver l’équilibre entre son besoin d’autonomie et la gestion de son AIJ.
Les conseils suivants peuvent aussi vous être utiles.
Obtenez un soutien!
L’éducation d’un adolescent peut être très difficile. Parlez-en à votre conjoint-e et à d’autres parents pour obtenir des idées et un soutien. Votre conjoint(e) et vous devez être sur la même longueur d’onde pour ce qui est de l’éducation de votre adolescent. Il y aura des divergences d’opinion entre votre conjoint-e et vous. Il est important de discuter de ces questions en privé. Vous devez faire front commun pour composer avec votre enfant.
Pensez à l’adulte que votre adolescent(e) deviendra
Demandez-vous quel genre d’adulte vous voulez que votre adolescent(e) devienne. Servez-vous de ces objectifs pour orienter vos décisions. Par exemple, si vous voulez que votre adolescent(e) devienne un(e) adulte responsable et autonome, laissez-lui de nombreuses occasions de prendre des responsabilités. Au début, votre adolescent(e) aura besoin de supervision, mais il ou elle en aura besoin de moins en moins. Cela l’aidera à devenir plus autonome.
Montrez le bon exemple à votre enfant en prenant bien soin de votre propre santé.
Repensez vos règles
Réfléchissez aux règles que vous appliquez à la maison. Si vous avez beaucoup de règles, essayez d’en diminuer le nombre pour n’en avoir que quelques‑unes. Normalement, ces règles devraient être axées sur la sécurité et la prise de responsabilités de votre adolescent(e). En ce qui concerne la sécurité, demandez à votre adolescent(e) de toujours vous dire où et avec qui il ou elle se trouve. De plus, votre adolescent(e) doit savoir qu’il ou elle est responsable des conséquences de ses actes à la maison, à l’école et lors de ses activités sociales.
Laissez votre adolescent(e) prendre des responsabilités
Examinez ce que vous faites pour aider votre adolescent(e). Réfléchissez aux façons dont vous pourriez le ou la laisser accomplir certaines de ces tâches par lui-même ou elle-même. Par exemple, si votre adolescent(e) se sent mal et croit qu’il ou elle a besoin d’aller chez le médecin, dites-lui que vous faites confiance à son jugement et que vous croyez qu’il ou elle a raison. Suggérez‑lui ensuite d’appeler à la clinique pour fixer un rendez-vous. Dites-lui que vous le ou la conduirez à son rendez-vous, puis le ou la ramènerez à la maison après son rendez-vous.
Un autre exemple est l’achat des médicaments de votre adolescent(e). Qui va chercher les médicaments? Qui les paie et les apporte à la maison? Qui note la date à laquelle il faut en racheter? Vous pourriez peut-être aller à la pharmacie avec votre adolescent(e) et lui donner de l’argent ou la carte d’assurance afin qu’on lui remette ses médicaments directement.
Aidez votre adolescent(e) à atteindre un équilibre
Aidez votre adolescent(e) à savoir comment équilibrer ses activités afin d’être en bonne santé. Votre adolescent(e) voudra peut-être participer à une activité. Cependant, vous vous inquiétez peut-être des effets de cette activité sur sa santé. Avant de lui en parler, pensez à ce que vous allez lui dire et à la façon dont vous allez le lui dire.
Vous craignez peut-être que, si votre adolescent(e) va à une fête ou fait partie d’une équipe sportive, cela lui cause trop de fatigue ou de douleur articulaire. Parlez-lui de vos inquiétudes calmement et avec respect. Encouragez votre adolescent(e) à vous faire part de ses idées pour atténuer les problèmes possibles. Par exemple, vous pourriez lui dire : « J’ai peur que, si tu veilles tard avec les amis, tu aies de la difficulté à te lever et à arriver à l’école à l’heure le lendemain. Je suis certain(e) que tu y as pensé toi aussi. As-tu des idées pour pouvoir aller à la fête sans que ce soit trop difficile le lendemain? » Votre adolescent(e) vous suggérera peut-être des idées. Par exemple, il ou elle pourrait proposer de faire une sieste après l’école avant de se rendre à la fête. Si votre adolescent(e) sait que vous écoutez vraiment ses idées et que vous leur accordez de l’importance, il ou elle sera plus disposé(e) à écouter les vôtres.
Toutes les personnes qui sont atteintes d’une maladie chronique doivent apprendre à équilibrer les activités qui peuvent être épuisantes à court terme et les activités qui favorisent une bonne santé et de bons soins personnels. Parfois, il se peut que votre adolescent(e) décide qu’une activité vaut la peine d’être faite malgré l’aggravation des symptômes d’AIJ qu’elle provoquera. Par exemple, il ou elle peut décider d’aller dans les magasins avec ses amis pendant une journée, même s’il ou elle sait qu’il ou elle ressentira de la raideur, de la douleur et de la fatigue pendant quelques jours. Cela peut être très difficile pour un parent d’être témoin de cela et vous aurez peut-être envie d’intervenir. Cependant, essayez de vous souvenir des décisions que vous‑même avez prises lorsque vous étiez adolescent(e), et avec lesquelles vos parents étaient en désaccord. Rappelez-vous ce que vous avez appris de ces situations.
Si un adolescent(e) ne teste pas ses limites, il ou elle ne les connaîtra jamais et ne saura pas quelles sont ses capacités. Nous devons tous faire des erreurs à l’occasion pour en tirer des leçons! Et, parfois, une activité « en vaudra la peine » pour votre adolescent(e).