Il existe certains indicateurs que vous pouvez surveiller afin de vous aider à prendre la décision de consulter un professionnel concernant le développement langagier de votre enfant.
Voici des exemples d’indicateurs :
- de prononcer très peu de mots à l’âge corrigé de deux ans ou que tous les mots de l’enfant ne proviennent que d’une seule catégorie, comme des étiquettes pour les objets;
- de prononcer de manière indistincte et de déformer les mots après l’âge de trois ans;
- d’éprouver des difficultés à apprendre les mots d’une comptine ou d’une chanson pour enfants à la maternelle;
- d’éprouver des difficultés à exprimer sa pensée après l’âge de trois ans;
- d’avoir un vocabulaire limité : difficultés à trouver les bonnes étiquettes, dire souvent le mot « chose »;
- d’utiliser des structures de phrases immatures plus longtemps que ce à quoi l’on devrait s’attendre (p. ex., « J’aller au parc ») à la maternelle; de mélanger fréquemment l’ordre des mots dans une phrase;
- d’éprouver des difficultés à répondre aux questions « pourquoi » à la maternelle;
- d’éprouver des difficultés à raconter une histoire familière à la maternelle.
Effets sur les apprentissages en classe
Si votre enfant a un trouble de la parole ou tout autre problème de langage, il est vraiment recommandé de l’inscrire à une école qui enseigne sa langue maternelle. S’il doit apprendre une deuxième langue, il pourrait ressentir de la frustration et possiblement ne pas réussir. En classe, les problèmes de langage deviennent habituellement apparents lorsque l’enfant éprouve les difficultés suivantes :
- de la difficulté à comprendre les instructions;
- de la difficulté à comprendre de nouveaux concepts.
Lorsqu’on ne s’attaque pas dès le début aux problèmes de langage, ils peuvent entraîner des répercussions négatives sur la compréhension orale et écrite plus tard au cours du parcours scolaire.
Avoir un vocabulaire limité et une mauvaise compréhension de la grammaire peut entraîner les problèmes suivants :
- une compréhension restreinte des termes et des énoncés ambigus, par exemple « J’ai fait un seau/saut chez ma grand-mère »;
- des difficultés à comprendre les expressions imagées, par exemple, « il pleut des cordes »;
- des difficultés à faire des déductions, par exemple : « La petite fille a regardé le gazon et a soupiré. Le sol était blanc lorsqu’elle a regardé à l’extérieur le lendemain matin. Que s’est-il passé? » Les difficultés à faire des déductions limiteront la capacité de l’enfant à tirer des conclusions de ce qu’il lit.