En tant que parent, avez-vous des inquiétudes quant à la vaccination de vos enfants? Vous n’êtes pas seul(e). Au Canada, un parent sur trois a déclaré avoir quelques doutes et préoccupations mineures concernant la vaccination de son enfant. Par exemple, en Ontario, le taux moyen de vaccination des enfants de 7 ans contre la rougeole était de 88 % pour l’année scolaire 2017-2018. Cependant, dans les régions comme Toronto, le taux de vaccination contre la rougeole des enfants de 7 ans n’était que de 74 %. Les raisons pour lesquelles les gens choisissent de ne pas faire vacciner leurs enfants sont complexes.
En plus de toutes les questions que vous pourriez vous poser, vous ne savez peut-être pas quoi et qui croire ou où obtenir vos informations. Vous entendez parler des vaccins par le fournisseur de soins de santé primaires de votre enfant, dans les médias, par des amis et des membres de votre famille ou en lisant des informations sur Internet. Souvent, les informations semblent contradictoires.
Les faits sur les vaccins
Pour obtenir les informations dont vous avez besoin, il est utile d’avoir une bonne relation et une communication ouverte avec le fournisseur de soins de santé de votre enfant. Pour préparer le rendez-vous de votre enfant chez son fournisseur de soins de santé, vous pouvez notamment noter par écrit toutes les questions ou préoccupations que vous avez au sujet des vaccins afin de vous assurer de ne rien oublier, et parler à votre fournisseur de soins de santé de ce qui vous préoccupe.
Les programmes de vaccination au Canada protègent actuellement les enfants contre 15 maladies. Dans la plupart des cas, ces vaccins offrent une protection de plus de 90 % contre la maladie. À l’échelle mondiale, la vaccination permet actuellement d’éviter deux à trois millions de décès chaque année.
Toutes les maladies contre lesquelles les enfants sont vaccinés sont graves. Toutes les maladies évitables grâce à la vaccination peuvent provoquer des affections, des complications et même la mort. Par exemple, les complications de la rougeole comprennent la diarrhée, les otites et la pneumonie, et surviennent dans environ trois cas sur dix. Un à deux cas sur mille de rougeole entraînent également la mort. Au Canada, entre un et quatre bébés meurent chaque année de la coqueluche, et environ un bébé sur 400 qui survit à la coqueluche aura des lésions cérébrales permanentes.
Les éclosions d’infections évitables grâce à la vaccination continuent de se produire. Lorsque les taux d’immunisation baissent, un plus grand nombre de personnes sont susceptibles de contracter l’infection, et ce qui était autrefois une maladie rare peut devenir plus courant parmi la population. Des infections évitables grâce à la vaccination, peu fréquentes au Canada, se produisent encore dans d’autres parties du monde. Tout enfant qui n’est pas vacciné est en danger lorsqu’il voyage ou lorsque des infections sont ramenées au Canada.
La population bénéficie de la meilleure protection lorsque la plupart ou la totalité des personnes sont totalement immunisées. Moins il y a de personnes vulnérables dans une population, moins une maladie infectieuse aura de risque de se propager (immunité collective).
Innocuité des vaccins
Les vaccins sont très sûrs. Avant d’être approuvés, les vaccins sont soumis à des essais approfondis. Ils passent par de nombreuses étapes pour démontrer qu’ils sont sûrs et efficaces. Même après l’approbation d’un vaccin, son utilisation fait l’objet d’une surveillance pour détecter d’éventuels effets secondaires.
La plupart des effets secondaires des vaccins sont mineurs et temporaires, comme une douleur au bras ou une légère fièvre, et les bébés ne sont pas plus susceptibles de ressentir des effets secondaires que les enfants plus âgés. Comme de nombreuses maladies infectieuses sont plus fréquentes chez les bébés et les jeunes enfants, le fait de retarder la vaccination les expose davantage aux maladies et à leurs complications.
La plupart des vaccins ne contiennent pas de bactéries ou de virus vivants et ne peuvent pas provoquer d’infections. Les vaccins vivants comprennent des bactéries ou des virus affaiblis qui ne peuvent pas provoquer de maladie chez les personnes en bonne santé. Les vaccins vivants affaiblis peuvent très rarement provoquer une forme légère d’infection qui n’est pas nocive.
Il est recommandé que votre bébé commence à recevoir ses vaccins dès l’âge de 2 mois. Cela permettra de protéger votre bébé le plus tôt possible contre des maladies telles que la coqueluche.
Il n’est pas préférable de laisser votre enfant tomber malade et acquérir une immunité naturelle plutôt que de le faire vacciner. Une infection naturelle s’accompagne de risques de complications graves liées à cette infection. Grâce aux vaccins, le système immunitaire est stimulé pour développer une protection contre une infection future sans rendre votre enfant malade.
Vaccins et autisme
Tous les vaccins systématiques pour enfants au Canada utilisent des flacons à dose unique et ne contiennent pas d’agents de conservation tels que le thimérosal, à l’exception des flacons multidoses de vaccin contre la grippe. Les agents de conservation tels que le thimérosal sont utilisés dans les flacons multidoses pour prévenir la contamination microbienne.
Les vaccins (y compris le vaccin ROR) ne provoquent pas l’autisme. Aucune preuve scientifique ne porte à croire que les vaccins causent l’autisme, mais il existe de nombreuses preuves scientifiques qui montrent que les vaccins ne provoquent pas l’autisme. Par exemple, une étude publiée en mars 2019 a suivi 650 943 enfants et, là encore, n’a trouvé aucun lien entre le vaccin ROR et l’autisme. L’étude a pris en compte de nombreux sous-groupes d’enfants potentiellement sensibles et a constaté que le vaccin ROR ne provoquait pas l’autisme ni ne déclenchait l’autisme chez les enfants sensibles.
Les signes d’autisme apparaissent parfois vers l’âge où les enfants reçoivent le vaccin ROR, et certaines personnes pensaient qu’il y avait un lien entre les deux. L’augmentation du nombre de diagnostics d’autisme chez les enfants s’explique notamment par l’inclusion des enfants qui présentent des symptômes plus légers dans le diagnostic. La sensibilisation à l’autisme s’est également accrue, de sorte que les parents sont plus nombreux à demander de l’aide.
Obtenir un vaccin
Se faire vacciner peut être douloureux et stressant pour vous et votre enfant. Vous pouvez prendre certaines mesures pour réduire la douleur de la vaccination chez votre bébé ou votre enfant, comme l’utilisation de crèmes anesthésiantes, la prise de positions confortables et les techniques de distraction.
La plupart des vaccins sont administrés à l’aide d’une seringue. Ces seringues sont des seringues à usage unique et ne sont pas réutilisées. Cela élimine tout risque de transmission d’infections par les aiguilles. Certains vaccins sont administrés selon d’autres méthodes qui éliminent également le risque d’infection. Le vaccin contre le rotavirus est administré sous forme liquide par voie orale, et le vaccin antigrippal peut être administré à l’aide d’un vaporisateur nasal.
De nombreux vaccins sont administrés en association, ce qui permet de protéger votre enfant contre plusieurs maladies différentes en une seule injection. Par exemple, le vaccin ROR protège contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Le fait de recevoir plus d’un vaccin à la fois signifie également que la protection n’est pas retardée et réduit le nombre de rendez-vous médicaux et d’aiguilles pour votre enfant.
Le système immunitaire de votre enfant est capable de répondre à plusieurs vaccins administrés en même temps. Le système immunitaire produit des anticorps qui répondent aux antigènes (substances qui ressemblent à certaines parties des bactéries ou des virus). On estime que les enfants sont exposés à des milliers d’antigènes chaque jour dès leur naissance. Au cours de ses deux premières années de vie, si un enfant reçoit tous les vaccins recommandés, il ne sera exposé qu’à environ 320 antigènes supplémentaires par la vaccination. Le fait de recevoir plusieurs vaccins en même temps qui contiennent une poignée d’antigènes est sans danger pour votre enfant et son système immunitaire.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les calendriers de vaccination de votre enfant, consultez le site :
- Calendrier de vaccination – diverses immunisations recommandées durant la première année de vie d’un enfant et par la suite.
- Immunisation de rattrapage des enfants qui n’ont pas été pleinement immunisés.