Les frères et les sœurs sont souvent oubliés lorsque leur frère ou leur sœur a une incapacité. Il peut être difficile pour des parents de combler les besoins de tous leurs enfants tout en s'occupant d'un enfant qui a des besoins particuliers. Il est important de continuer une vie familiale aussi normale que possible dans les circonstances. Voici quelques idées qui peuvent aider les frères et les sœurs à s’adapter.
Trouver des groupes de soutien pour frères et sœurs par l’entremise de l’hôpital ou d’organismes de la communauté. D’autres enfants qui ont vécu la même expérience peuvent offrir du soutien et de la compréhension.
Demandez à votre enfant comment il se sent. Après le diagnostic et pendant le traitement, les sentiments suivants sont possibles :
- La culpabilité : le frère ou la sœur peut se sentir coupable de ne pas avoir d’incapacité, ou craindre qu’il ne soit la cause du sort de leur frère ou de leur sœur. Rassurez-les qu’il n’en est rien.
- La jalousie ou le ressentiment : l’enfant atteint de l’incapacité obtiendra beaucoup d’attention et s’absentera de l’école pour subir des traitements. Le frère ou la sœur peut trouver cela injuste.
- L’isolation ou l’abandon : le frère ou la sœur peut être laissé sous les soins d’une autre personne et ne verra pas ses parents aussi souvent.
- Le besoin d’attention : le frère ou la sœur peut se plaindre de maux de tête, avoir des vomissements ou d’autres symptômes analogues à ceux de l’enfant atteint d’incapacité. Il s’agit peut-être de véritables réponses à leurs sentiments, un besoin d’attention ou une expression de sympathie envers son frère ou sa sœur.
Parlez à votre enfant
La communication est presque toujours la meilleure stratégie pour commencer à affronter le manque d’harmonie familiale. Parler ouvertement et faire participer les autres sont des moyens qui peuvent aider les principaux concernés à mettre de l’ordre dans leurs idées et leurs sentiments et à amener les autres à réaliser quelles sont leurs préoccupations personnelles. C’est un excellent moyen pour trouver des solutions ou comprendre ce qui se passe dans la dynamique familiale. Voici des suggestions qui peuvent vous aider à amorcer la conversation avec vos enfants et à réduire la possibilité de mésentente familiale.
- Passez leur journée en revue et informez-vous sur leurs champs d’intérêt.
- Informez-les des changements auxquels ils peuvent s’attendre dans la vie familiale, et chez leur frère ou leur sœur.
- Faites-les participer aux discussions sur les problèmes et le progrès de leur frère ou de leur sœur, selon sur leur compréhension et leur champ d’intérêt.
- Tenez-les au courant des traitements et de la condition de leur frère ou de leur sœur.
- Remerciez-les. Cela procure un renforcement positif du sacrifice qu’ils font en se privant de temps avec vous.
- Amenez-les à l’hôpital pour des visites et offrez-leur l’occasion de parler avec l’équipe de traitement.
- Prenez des dispositions pour que les frères et les sœurs aient une personne désignée à qui parler. Cela peut être un enseignant, une tante ou un oncle à qui vos enfants peuvent se confier. Si cela fonctionne, n’intervenez pas dans la relation.
- Tentez de garder la routine aussi normale que possible.
- Prenez les moyens pour que vos enfants puissent poursuivre leurs activités sportives ou leurs leçons de musique, leur temps de jeu et leurs autres activités.
- À la maison, suivez les mêmes règles de conduite qu’avant. Différents règlements pour différents enfants peuvent occasionner de l’anxiété et du ressentiment entre vos enfants.
- Donnez des tâches aux frères et aux sœurs pour qu’ils aient le sentiment d'aider la famille. Ils peuvent faire des cartes, décorer la chambre de leur frère ou de leur sœur, ou ils peuvent avoir leurs propres idées.