La manière dont les enfants réagissent à la maladie et la manière dont vous les aidez à y faire face dépendent de leur âge et de leurs stratégies d’adaptation habituelles.
Les suggestions suivantes peuvent vous aider à parler à votre enfant au sujet de la maladie :
- Découvrez ce que votre enfant sait déjà. Vous pourriez lui demander, par ex. : « Peux-tu me dire ce que tu sais déjà à propos de… (nommez la maladie)? »
- Clarifiez la compréhension de votre enfant. Par exemple, les enfants souffrant d’asthme peuvent utiliser les bons mots mais avoir des notions fausses. Vous pourriez lui demander, par ex. : « Que veut dire ‘’asthme’’? »
- Demandez-lui si vous pouvez lui fournir d’autres renseignements. Vous pourriez lui demander, par ex. : « Est-ce que je peux te dire ce que je sais à propos de…? »
- Partagez l’information de façon claire. La manière dont vous partagez l’information dépendra de l’âge de votre enfant. Vous trouverez ci-dessous plus de renseignements sur quoi dire aux enfants de différents âges.
- Dans la mesure du possible, laissez votre enfant diriger la conversation, puisque cela vous donnera une meilleure idée de ce qu’il veut savoir.
- Surveillez comment votre enfant réagit aux renseignements que vous lui communiquez. Écoutez ce qu’il a à dire et surveillez les signes non verbaux et les changements dans son humeur ou son comportement. Vous pourriez lui demander, par ex. : « As-tu des questions au sujet de ce dont nous avons parlé? Que penses-tu ou comment te sens-tu à propos de tout cela? »
- Maximisez les occasions de parler et d’échanger de l’information quand votre enfant fait preuve de curiosité et pose des questions sur sa maladie.
- Si vous ne connaissez pas la réponse aux questions de votre enfant, profitez-en pour découvrir la réponse avec lui. Par exemple, explorez les sections Santé de A à Z et Documentation du site d’AboutKidsHealth pour en apprendre plus long sur la maladie de votre enfant. Cela l’aidera à se sentir plus à l’aise pour poser des questions et à avoir la confiance nécessaire pour commencer à prendre sa situation en main.
- Utilisez des ressources variées pour parler avec votre enfant et l’informer – par ex., livres, vidéos, dépliants, dessins, jeux, etc. La section Pour les enfants du site Web d’AboutKidsHealth offre une variété de jeux liés à la santé pour les enfants, et la section Le corps humain montre à quoi ressemblent les parties du corps comme le cœur et le cerveau et comment elles fonctionnent.
Parler à votre enfant d’âge préscolaire au sujet de la maladie : 3 à 5 ans
À cet âge, les enfants n’ont qu’une compréhension vague et magique de ce qu’est la maladie.
- Ils ont besoin d’explications simples sur le corps, la maladie et les traitements. Vous pourriez dire, par ex. : « Tu dois prendre des médicaments pour t’aider à rester fort et en santé. »
- Ils commencent à comprendre la maladie par l’expérience directe. Par exemple, un enfant de cet âge peut comprendre que « Je dois aller chez le médecin parce que je tousse. »
Parler à votre enfant d’âge scolaire au sujet de la maladie : 6 à 11 ans
À cet âge, les enfants commencent à acquérir des facultés de raisonnement. Ils peuvent comprendre les causes externes et s’intéressent davantage au corps.
- Ils ont besoin de renseignements précis au sujet des maladies. Par exemple, si votre enfant souffre d’une maladie cardiaque, vous pourriez lui dire : « Ton cœur a besoin d’être réparé et on va bientôt aller à l’hôpital pour le faire arranger. »
- Ils peuvent établir des liens entre leur maladie et le besoin de traitement. Par exemple, ils peuvent comprendre que : « Les tests de sang nous aident à voir si le médicament fonctionne. »
Parler à votre adolescent au sujet de la maladie : 12 à 18 ans
À cet âge, les adolescents sont en mesure de comprendre les causes multiples de la maladie.
- Ils peuvent comprendre la notion de prévention et les facteurs susceptibles de provoquer des symptômes, comme le stress et l’activité physique.
- Ils sont capables d’évaluer le risque. Par exemple, une adolescente atteinte d’épilepsie a dit : « Si je joue au basketball, je ferai une crise. Je veux tout de même jouer, et je choisis de jouer la fin de semaine pour que les crises ne dérangent pas mes travaux scolaires, mais je peux quand même pratiquer mon sport. »