Les commotions peuvent survenir dans tout sport ou activité récréative. Les commotions liées aux sports constituent le type le plus commun de commotion chez les enfants plus âgés et les adolescents.
Il est important pour les entraîneurs, les familles et les athlètes de reconnaître les signes de commotions et de réagir adéquatement quand elles se produisent, afin d'éviter d'autres blessures et problèmes à long terme.
Comment reconnaître une possible commotion liée au sport
Pour aider à reconnaître s'il s'agit d'une commotion, regardez s'il y a un coup de force à la tête ou au corps qui donne lieu à un mouvement rapide de la tête et à un quelconque changement dans le comportement de l'athlète, sa façon de penser ou son fonctionnement physique.
Les signes et symptômes d'une commotion liée au sport
Les signes et symptômes d'une commotion liée au sport sont semblables à ceux d'une commotion régulière. Cependant, une commotion liée au sport entraîne souvent des complications plus graves parce que les athlètes se sentent obligés de revenir à leur sport avant qu'ils ne soient prêts. Cela expose souvent les athlètes à un risque plus élevé de commotions multiples.
Signes de commotion observés par le personnel d'entraînement et les parents
- Avoir l'air hébété ou étourdi
- Confusion sur l'attribution de la position
- Oubli des jeux
- Ne pas être sûr du jeu, du score ou de l'adversaire
- Se déplacer maladroitement
- Répondre aux questions lentement
- Perdre conscience (même brièvement)
- Changements de comportement ou de personnalité
- Incapacité à se rappeler des événements avant ou après le coup ou la chute
Signes et symptômes de commotion rapportés par l'athlète
- Mal de tête ou « pression » dans la tête
- Nausées ou vomissements
- Problèmes d'équilibre ou étourdissements
- Vision double ou floue
- Sensibilité à la lumière ou au bruit
- Sensations de léthargie, de flou, de brouillard ou d'être étourdi
- Problèmes de concentration ou de mémoire
- Confusion
- Ne pas se sentir « bien/comme il faut »
Les signes et symptômes de commotion peuvent apparaître immédiatement ou peuvent ne pas se manifester avant plusieurs jours ou semaines après la blessure. Si votre enfant signale des symptômes de commotion ou si vous remarquez les signes vous-même, faites-le sortir du jeu et consultez un médecin immédiatement.
Effets des commotions multiples
Les athlètes ayant des antécédents de commotion ont un risque accru de traumatismes crâniens subséquents. Les commotions subséquentes sont généralement plus graves, même quand elles se produisent avec moins de force, et elles nécessitent un temps de récupération plus long. Plus l'intervalle de temps entre deux commotions est rapproché, plus le risque de dommages au cerveau à long terme est accru.
Comment prévenir et prendre en charge une commotion liée au sport
Faites porter à votre enfant l'équipement de protection approprié
Assurez-vous que votre enfant porte l'équipement de protection approprié pour son sport. L'équipement de protection doit s'ajuster correctement et être bien entretenu. Les casques ne sont pas conçus pour empêcher une commotion, mais en porter un est essentiel pour réduire le risque de lésions cérébrales graves ou de fracture du crâne.
Encouragez votre enfant à jouer intelligemment
Même si votre enfant respecte les règles du jeu, il peut quand même se faire frapper assez fort pour subir une commotion. Cependant, apprendre à votre enfant à jouer intelligemment et à éviter de s'exposer à des dangers inutiles l'aidera à minimiser le risque de blessures graves en jouant. Encouragez votre enfant à suivre les règles du jeu et à mettre en pratique un bon esprit sportif en tout temps.
Adoptez une approche conservatrice de retour au jeu
Une commotion répétée, avant que le cerveau ne soit complètement rétabli d'une blessure précédente, peut retarder le rétablissement ou augmenter le risque de problèmes à long terme. Dans des cas rares, les commotions répétées peuvent causer l'enflure du cerveau ou des dommages cérébraux permanents.
Les athlètes qui reviennent au jeu trop tôt, alors que le cerveau est encore en train de guérir, courent un plus grand risque de commotions répétées. Si votre enfant a eu une commotion, ne le laissez pas retourner au jeu le jour de la blessure avant d'avoir reçu la confirmation d'un professionnel de la santé qu'il est prêt.
Encouragez votre enfant à parler ouvertement de ses symptômes
Les athlètes peuvent ne pas signaler leurs symptômes de commotion, de peur de perdre du temps de jeu. Les parents et les entraîneurs doivent créer un environnement ouvert qui favorise la déclaration des symptômes, une évaluation appropriée et une approche conservatrice de retour au jeu.
Informez l'entraîneur de votre enfant de toute commotion antérieure. Il peut ne pas être au courant d'une commotion que votre enfant a subie dans un autre sport ou activité.
Envisagez des tests neurocognitifs
Pour les athlètes d'élite dans des sports à haut risque tels que le football et le hockey, un professionnel de la santé peut effectuer des tests de base neurocognitifs et neuropsychologiques avant le début de la saison. Ce type de test mesure l'équilibre et la fonction cérébrale d'un athlète, incluant l'apprentissage et la mémoire, la concentration et la résolution de problèmes, avant qu'il ne subisse une blessure. Si un athlète subit une commotion au cours de la saison, les résultats des tests de base peuvent aider à identifier les effets de la blessure et éclairer les décisions sur le retour à l'école et au jeu.
Comment réagir à une commotion liée au sport
Il y a une tendance dans le sport, en particulier lors de matchs importants, qui pousse les athlètes à se donner à fond malgré la douleur pour démontrer leur ténacité et leur engagement envers l'équipe. Cependant, le fait de jouer en dépit d'une commotion peut être très dangereux pour la santé d'un enfant. Il ne faut jamais encourager cette tendance, que vous soyez un parent ou un entraîneur.
Si votre enfant a eu une bosse ou un choc à la tête, même si cela semble bénin, cherchez à détecter des signes et symptômes de commotion. Les entraîneurs et les parents peuvent utiliser l'outil de dépistage des commotions cérébrales de poche sur les commotions (Pocket Concussion Tool — disponible uniquementen anglais), pour faire un test de commotion de base sur les lieux de la blessure. L'outil d'évaluation de la commotion dans le sport 3 (Sport Concussion Assessment Tool 3rd Edition (SCAT3) — disponible uniquement en anglais) est un test plus détaillé des différents aspects de la fonction cérébrale et ne doit être utilisé que par des professionnels de la santé ou par des formateurs et entraîneurs qui sont formés pour faire des tests de commotion.
L'enfant doit se retirer du jeu pour le restant du match ou de la pratique. Il ne doit pas rester seul, car parfois les symptômes d'une commotion peuvent apparaître seulement plusieurs heures après une blessure. Assurez-vous que votre enfant voit un médecin le plus rapidement possible ce jour-là. Les symptômes de votre enfant doivent être étroitement surveillés au cours des prochains jours parce qu'ils peuvent évoluer au fil du temps. Votre enfant ne doit pas retourner au jeu avant qu'un professionnel de la santé ne l'y autorise. Votre enfant aura besoin d'un plan de prise en charge post-commotion.
Si votre enfant est assommé, appelez une ambulance immédiatement. Ne le déplacez pas et n'enlevez pas son équipement sportif, car il pourrait avoir une blessure au cou ou à la moelle épinière.
Ressources
Société canadienne de pédiatrie (2013). La prise en charge du patient d’âge pédiatrique victime d’un traumatisme crânien aigu.
Fondation ontarienne de neurotraumatologie (2020). Lignes directrices evolutives pour commotion cerebrale pediatrique.