Quelques études ont été menées auprès de sujets adultes qui ont subi une opération pour la scoliose en tant qu’adolescents. La plupart de ces études ont suivi des patients de cinq à vingt ans après l’opération. Voici quelques résultats.
Activité physique
- Les hommes autant que les femmes avaient de la difficulté à faire des exercices comme marcher ou courir pendant une période prolongée.
- Les femmes avaient plus de difficulté à porter des objets lourds comme des valises, des sacs d’épicerie ou des bébés.
- Les femmes avaient aussi plus de difficulté à rester assises ou debout pendant des périodes prolongées.
- Les hommes avaient plus de difficulté à s’asseoir en raison de la douleur.
- Les femmes trouvaient que leurs activités sociales ou leur capacité de voyager étaient quelque peu restreintes à cause de la douleur.
Activités sociales et autres
Environ la moitié des hommes et des femmes ont vu leur vie sociale se compliquer en raison de difficultés à prendre part à des activités physiques. Ils éprouvaient aussi un manque de confiance en eux à cause de leur apparence. Malgré cela, les hommes et les femmes fonctionnaient normalement pour leur groupe d’âge sous l’angle :
- Du statut social : mariage et enfants
- Des sports
- Du rendement au travail
Voici d’autres constatations :
- Dans une étude, 75 % des patients qui ont été opérés pour la scoliose ont été en mesure de trouver des emplois à temps plein.
- La gravité de la courbure (avant l’opération ou à la mesure la plus récente) n’a pas eu d’effet sur la capacité de la personne de faire certaines choses. En effet, ceux dont la courbure était plus grande pouvaient faire les mêmes choses que ceux dont la courbure était plus petite.
- Les personnes dont la courbure était double et importante – une dans la colonne thoracique (milieu du dos) et l’autre dans la colonne lombaire (bas du dos) avaient plus de difficulté à conduire une voiture.
- Ceux dont la courbure était située dans la colonne lombaire avaient plus de difficulté à effectuer les tâches ménagères.
- Plus la fusion se prolongeait jusqu’en bas de la colonne (lombaire), plus les patients avaient de la difficulté à soulever des objets, à courir, à se tenir debout et à porter des objets.
- Ceux qui ont subi une fusion de la colonne lombaire en entier (bas du dos) avaient des problèmes dans cette région. Ils avaient tendance à avoir besoin d’un congé pour invalidité prolongé.
Image corporelle
Dans une étude qui porte sur les patients atteints de scoliose menée 20 ans après l’opération :
- La principale plainte chez les hommes et les femmes était leur apparence dans un costume de bain.
- Ils avaient aussi des difficultés avec certaines activités sociales parce qu’ils n’aimaient pas leur apparence.
Dans une autre étude menée auprès de patients atteints de scoliose 10 ans après l’opération :
- Les femmes avaient une moins bonne image corporelle. Souvent, elles n’estimaient pas avoir une belle silhouette pour leur âge ni être en forme pour leur âge.
- Les hommes n’estimaient également pas être en forme pour leur âge.
- Malgré tout, les hommes et les femmes avaient une bonne opinion d’eux-mêmes. Ils étaient capables de composer avec la scoliose de manière positive.
Activité sexuelle
Dans une étude, environ un tiers des femmes signalait avoir des problèmes dans sa vie sexuelle, souvent attribuable à un manque de confiance en soi à cause de leur apparence ou parce qu’elles s’estimaient incapables de participer à des activités physiques. L’image corporelle et l’activité sexuelle peuvent aussi être touchées par des différences de culture ou de nationalité.
Grossesse et accouchement
Les taux de mariage et le nombre d’enfants nés de femmes atteintes de scoliose sont les même que chez la population générale. Voici quelques constatations sur les femmes atteintes de scoliose qui ont été enceintes et qui ont accouché :
- Certaines femmes ont eu plus mal au dos pendant la grossesse.
- Les femmes ont la colonne lombaire (bas du dos) est fusionnée ont eu de la difficulté à obtenir une épidurale, à cause des instruments (tiges) qui rendaient l’accès à la moelle épinière par l’anesthésiste plus difficile.
- Les taux de complications pendant le travail et l’accouchement étaient les mêmes que chez les femmes normales.
- Les taux de césarienne étaient les mêmes que chez les femmes normales.
- La grossesse n’augmentaient pas les courbures, qu’elles soient fusionnées ou non.