Les sports et les activités récréatives jouent un rôle important dans la santé et le développement des enfants. Ils présentent toutefois aussi des risques de blessures: près de la moitié des lésions chez les enfants qui sont soignées aux services des urgences tous les ans sont liées aux sports et aux loisirs. Le crâne offre une certaine protection au cerveau, mais de graves traumatismes peuvent tout de même se produire sans le port du casque.
Comment le crâne protège le cerveau
Le crâne présente des caractéristiques évoluées protégeant le cerveau de plusieurs manières.
- L’os épais du front, qui fait partie de l’os frontal, protège une grande région du cerveau formée par les lobes frontaux. Cependant, pour que la tête soit légère, une grande partie du crâne est plus fragile. Par exemple, l’os temporal dans la région de la tempe est assez mince.
- Grâce à sa forme quasi-sphérique, le crâne protège efficacement le cerveau fragile contre les pressions et les impacts qu’il peut subir. Comme le cerveau a à peu près la même consistance qu’une gelée, il a besoin d’être bien protégé.
- Le cerveau baigne dans un mélange de substances nutritives appelé liquide céphalorachidien (LCR) qui amortit les chocs. Les méninges qui sont formées de trois membranes sont situées entre le LCR et le crâne.
En dépit de cette protection, l’impact de certains accidents peut déplacer rapidement le cerveau qui rebondit sur la face intérieure du crâne avec assez de force pour entraîner des lésions. Un impact soudain peut aussi endommager les tissus du cerveau ou les connexions entre ses cellules ou causer la rupture des vaisseaux sanguins qui l’alimentent. Le dessus de la tête peut aussi subir des coupures ou des ecchymoses, en particulier s’il se frappe à un objet tranchant. Certains traumatismes peuvent provoquer une fracture du crâne.
Comment le cerveau et le crâne des enfants diffèrent de ceux des adultes
Les enfants, et surtout ceux en bas âge, font des chutes plus souvent que les adultes. De plus, ils n’ont pas de réflexe de se protéger la tête lorsqu’ils tombent. La tête d’un enfant est large et lourde par rapport à la taille de son corps et équilibrée sur un coup mal soutenu par de muscles faibles. Par conséquent, la tête et la colonne cervicale sont facilement blessées. Voilà ce qui explique en partie pourquoi les moins de 19 ans représentent presque le tiers des cas d’hospitalisation pour des traumatismes crâniens. C’est aussi pourquoi il est si crucial de porter un casque bien ajusté pour la pratique de nombreux sports et d’activités récréatives.
Comment les casques permettent de prévenir les traumatismes crâniens
Le port du casque peut, dans de nombreux cas, faire toute la différence entre se sortir indemne d’un accident et y subir un traumatisme grave.
En règle générale, les casques sont conçus afin de:
- permettre à la tête de ralentir plus progressivement
- répartir la force d’impact d’une percussion ou d’une chute sur une plus grande surface
- prévenir les impacts directs avec le crâne.
Le bon casque peut assurer une protection contre les traumatismes crâniens au cours de la pratique des sports et des activités qui suivent:
- bicyclette
- football
- hockey
- équitation
- patinage sur glace
- conduite de véhicules hors route et de véhicules tout-terrain (VTT)
- rugby
- ski et planche à neige.
Il ne s’agit pas des seuls sports dont les adeptes ont avantage à être muni d’un casque. Le port du casque durant bon nombre d’autres activités permet de réduire considérablement les traumatismes crâniens qui y sont associés.
Caractéristiques des casques permettant de prévenir les traumatismes crâniens
Les matériaux et la forme des casques constituent d’importantes caractéristiques en vue de minimiser le risque de lésions au cerveau.
- La majorité des casques sont garnis de mousse ou d’un autre matériau comprimable. Si la tête subit un impact, le crâne s’enfonce dans la mousse, puis sa projection est ralentie sur quelques centimètres. Par après, la mousse est déformée, mais le crâne et le cerveau s’en portent nettement mieux.
- Au fil du temps, on a modifié la forme des casques afin d’en améliorer l’ajustement et la stabilité. Un casque mal ajusté n’offre aucune protection. Si vous ou votre enfant avez essayé de porter un casque auparavant pour finalement y renoncer parce qu’il vous gênait ou ne vous tenait pas sur la tête, ajustez-en les courroies ou la garniture intérieure ou utilisez-en un différent.
- Certains casques présentent des douzaines d’ouverture pour l’aération afin de protéger la tête. Ils sont cependant plus chers étant donné qu’ils offrent une mousse de meilleure qualité.
Types de casques
Il existe des casques adaptés à la plupart des sports. Les enfants devraient être munis d’un un casque se prêtant à l’activité qu’ils effectuent. Par exemple, porter un casque de vélo pour jouer au hockey ou l’inverse comporte des risques.
Même si les modèles varient, il existe deux grandes catégories de casques pour les sports non motorisés:
- les casques protégeant la tête contre un seul impact
- les casques protégeant la tête contre des impacts multiples.
Casques protégeant la tête contre un seul impact
Ces casques sont conçus pour absorber la force d’impact d’un seul accident grave et doivent donc être remplacés suite à une collision.
- La protection de mousse, qui est du polystyrène expansé, est comprimée au moment de l’impact et ne reprend pas sa forme originale.
- Ces casques peuvent servir à faire du vélo sur des voies publiques, la plupart des types de randonnée à vélo tout-terrain, du ski et de la planche à neige. Ils offrent aussi une protection adéquate pour la pratique du patin à roues alignées, à moins que votre enfant fasse des acrobaties, joue au hockey sur ces patins ou a souvent des accidents.
Casques protégeant la tête contre des impacts multiples
Les casques contre les impacts multiples peuvent absorber le choc d’un certain nombre d’accidents. Ces casques relativement nouveaux peuvent souvent servir à plus d’un sport.
- Ils sont garnis de polypropylène expansé ou de mousse de polyuréthane capable de se comprimer et de se décomprimer pour reprendre sa forme de départ.
- Comme ils sont rigides, ils permettent de répartir la force d’impact sur une plus grande surface.
- Ils peuvent être utilisés pour le vélocross, la planche à neige tout-terrain, le trial, la motocyclette tout-terrain, la planche à roulettes, le patin à roues alignées acrobatique, le parkour, le patinage sur glace, le hockey et l’escalade de rocher.
- Ils ne se prêtent pas au ski alpin, au ski nautique, aux sauts à cheval ou autres sports équestres, aux sports d’équipe ou aux activités motorisées comme la conduite d’un véhicule tout-terrain.
Élaboration de normes relatives à l’utilisation et à la conception de casques
De nombreux pays ont adopté des règlements qui visent l’utilisation et la conception des casques.
Lois et règlements sur le port du casque
La plupart des provinces et des territoires du Canada possèdent des lois qui exigent que les enfants de moins de 18 ans portent un casque lorsqu'ils font du vélo sur une voie publique. La réglementation s’étend habituellement aux passagers des bicyclettes, comme les enfants transportés par un parent. Certaines villes peuvent aussi avoir leurs propres lois sur le port du casque.
En général, les parents des enfants de moins de 16 ans sont tenus de s'assurer que leur enfant porte un casque et pourraient faire l’objet d’une contravention en cas d’infraction à la loi. Les enfants de 16 à 17 ans sont eux-mêmes responsables de porter leur casque.
Selon les lois de la province ou du territoire où ils habitent, les enfants doivent également porter un casque lorsqu'ils font:
- de la patinette, de la planche à roulettes, du patin à roues alignées ou du patin à roulettes
- de l'équitation
- du hors route et du tout-terrain
- de la motoneige ou sont tirés en traîneau derrière une motoneige
- de la motocyclette ou de la mobylette.
Assurez-vous toujours que votre enfant est muni d’un casque même si vous n’êtes assujetti à aucune loi rendant son port obligatoire.
Plusieurs organismes établissent des normes auxquelles les casques doivent satisfaire pour des activités diverses. Ils font ensuite des essais pour s’assurer que les casques peuvent servir à ces fins. Quand vous achetez un casque, choisissez-en un qui a été homologué par un organisme de sécurité national.
Bien qu’il soit généralement plus sage de porter des casques distincts pour chaque activité pratiquée, certains d’entre eux sont homologués pour plus d’une activité. Consultez l’étiquette d’homologation située sur le dessus du casque afin de savoir pour quelles activités ce dernier est approprié.
Les casques ont des limites
Il est important que tout le monde (et particulièrement les enfants) reconnaisse que le port du casque ne rend pas invincible. Voici des situations où le casque ne peut pas offrir de protection.
- La force d’impact peut dépasser la capacité de résistance du casque. Un casque peut normalement protéger le cerveau pendant une chute, mais il ne peut cependant pas prévenir un traumatisme grave si, par exemple, un enfant à vélo frappe un arbre la tête la première. Les casques ne sont souvent pas plus à l’épreuve des collisions impliquant un cycliste et un automobiliste.
- Le casque ne protège que ce qu’il couvre. Les adeptes de compétitions de descente à vélo tout-terrain et de motocross se protègent souvent aussi le menton et la mâchoire en portant un casque intégral. Mais, un compétiteur parcourant une longue distance ou gravissant des pentes jugera probablement que ce type de masque piège trop de chaleur.
- Un casque doit être bien ajusté pour permettre d’assurer une protection adéquate. De plus, un enfant doit porter et attacher correctement le casque pour qu’il le protège. Des instructions d’ajustement sont généralement fournies par le fabricant.
- Un casque qui est tombé ou qu’un enfant portrait au moment d’un accident n’offrira peut-être plus une protection efficace même s’il n’a pas l’air endommagé. Dans ces situations, il est préférable de s’en procurer un nouveau.
Comment vous pouvez aider votre enfant
Les traumatismes crâniens peuvent se solder par une invalidité permanente. Le port du casque est un moyen simple et éprouvé de prévenir d’éventuelles tragédies et de s’assurer une tranquillité d’esprit.
De toute évidence, le port du casque ne peut pas protéger les enfants contre toutes les lésions possibles. C’est pourquoi il est capital de transmettre aux enfants des aptitudes en matière de sécurité. Les règles à respecter pour se protéger la tête et le cou dans les sports de contact représentent un autre volet important de la prévention des traumatismes.
Consultez un médecin en cas de perte de connaissance ou de perte de connaissance apparente suivant un traumatisme crânien, même si votre enfant portait un casque au moment où celui-ci est survenu. Le médecin pourra déterminer si votre enfant souffre d’une commotion cérébrale.
Si le traumatisme est assez grave pour éventuellement causer une commotion cérébrale, vous devrez aussi remplacer le casque de votre enfant.
Vous devriez également porter un casque pour donner l’exemple et pour vous protéger.