Une substance appelée surfactant joue un rôle essentiel dans le processus permettant de garder les alvéoles ouvertes. Les bébés nés avec une quantité insuffisante de surfactant souffrent du syndrome de détresse respiratoire ou SDR.
Normalement, lorsque les poumons se dilatent au premier souffle du bébé, les sacs alvéolaires, appelés alvéoles, se dilatent, se remplissent d’air et restent ouverts. Puisque les sacs restent ouverts, la surface à l’intérieur des poumons s’agrandit considérablement. Imaginez la différence entre une jupe droite et une jupe très plissée. La jupe à plis est faite de beaucoup plus de matériel et donc une plus grande superficie est exposée à l’air. Dans les poumons, les sacs alvéolaires, ou les alvéoles, qui ressemblent plus à des bulles qu’à des plis, augmentent la surface de l’intérieur des poumons, ce qui favorise l’échange gazeux. Plus la surface exposée à l’air qui entre dans les poumons est grande, plus l’oxygène a d’occasions de passer des alvéoles au sang.
Fonctionnement des surfactants
Une substance appelée surfactant joue un rôle essentiel dans le processus permettant de garder les alvéoles ouvertes. Le surfactant est un genre de liquide mousseux et épais qui agit comme de la graisse. Sans son aide, les sacs alvéolaires s’ouvrent, mais ont de la difficulté à demeurer ouverts puisqu’ils collent ensemble. Le surfactant permet aux sacs de rester ouverts.
Habituellement, le surfactant apparaît dans les poumons du fœtus à la 24e semaine de grossesse environ et a atteint graduellement son plein potentiel à la 37e semaine. De plus, lorsque le travail commence, le corps de la mère produit une forme de stéroïde naturel qui se rend jusqu’au bébé au moyen du placenta et du cordon ombilical. Le stéroïde entame ou accélère la production de surfactant dans les poumons pour préparer le bébé à son premier souffle. Les bébés nés avec une quantité insuffisante de surfactant souffrent du syndrome de détresse respiratoire ou SDR.
Il arrive parfois que la naissance prématurée ne soit pas un évènement complètement inattendu. On peut décider de provoquer le travail ou d’effectuer une césarienne avant terme s’il y a un trouble maternel ou du fœtus, ou les deux. Dans les deux cas, on administrera des stéroïdes à la mère afin d’aider le bébé à accélérer la production de surfactant dans ses poumons et réduire les risques de développer le SDR. Dans d’autres situations, la naissance prématurée est totalement inattendue et l’administration de stéroïdes n’est pas possible ou elle n’aura pas le temps d’agir dans les poumons du bébé avant que celui-ci ne naisse. Dans ce cas, il se peut qu’on donne au bébé un surfactant artificiel ou naturel afin de remplacer celui normalement produit par les poumons. Le traitement par apport de surfactant exogène, comme on l’appelle, agit dans le but d’empêcher les alvéoles de rester collées ensemble de la même façon que le surfactant naturel. Dans l’un ou l’autre des cas, il faudra habituellement stabiliser la respiration du bébé, soit à l’aide d’oxygène ou d’une forme de ventilation qui assiste le bébé dans son processus de respiration.
Une fois que ces mesures ont été prises, le SDR a besoin de temps pour disparaître. Une majorité impressionnante des bébés prématurés se remettent du SDR sans complication majeure ou d’effets indésirables au fur et à mesure que l’enfant grandit. Cependant, les nouveaux-nés qui souffrent de cas graves de SDR, habituellement les bébés les plus petits et les plus prématurés, risquent de développer des troubles respiratoires, y compris une maladie pulmonaire chronique et des infections respiratoires.
Pour de plus amples renseignements
- Diagnostic de syndrome de détresse respiratoire
- Traitement du syndrome de détresse respiratoire