Qu’est-ce que le virus du papillome humain (VPH)?
Le virus du papillome humain (VPH) est un virus contagieux transmis par un contact de la peau. Un virus est une entité non vivante qui infecte des choses pour pouvoir grandir.
Le VPH peut infecter la couche extérieure de la peau et les tissus lisses et humides de la bouche, du rectum, de l’anus et des parties génitales chez l’homme et chez la femme.
Il existe plus de 100 différents types de VPH. Nombre d’entre eux entraînent l’apparition de verrues vulgaires sur les mains et les pieds. D’autres, habituellement les VPH 6 et 11, sont la cause de verrues génitales. Les VPH 16 et 18 sont associés au cancer du col de l’utérus.
Certaines personnes peuvent éliminer le VPH sans traitement. Mais chez de nombreuses personnes, après une infection au VPH, le virus demeure présent dans leur corps. Cela signifie qu’il est possible d’avoir le VPH et de le transmettre sans avoir de verrues génitales.
Que sont les verrues génitales?
Les verrues génitales peuvent prendre diverses formes et elles peuvent apparaître quelques semaines, parfois des mois, ou même des années, après l’infection au VPH. Une ou plusieurs verrues peuvent être présentes sur les parties génitales ou autour de l’anus. Elles peuvent être plates ou bombées. Lorsque les verrues sont bombées, elles peuvent ressembler à un chou-fleur. Les verrues peuvent être roses, brunes ou de la même couleur que la peau.
Les verrues génitales peuvent disparaître et réapparaître avec le temps.
Le VPH est transmis par un contact avec le virus
Le VPH est transmis par un contact cutané (de la peau).
Chez les adultes, les infections génitales au VPH sont habituellement transmises par des relations sexuelles avec une personne infectée. Le VPH est une des infections transmises sexuellement les plus courantes. Il touche jusqu’à trois-quarts (75 %) des personnes sexuellement actives au cours d’une vie. L’utilisation d’un condom pendant les relations sexuelles permet de protéger certaines parties de la peau contre l’infection au VPH.
Lorsqu’un enfant a le VPH, on ne sait pas toujours comment le virus a pu être transmis. Puisqu’il se transmet par contact cutané, le virus pourrait être transmis des façons suivantes:
- Une mère enceinte avec le VPH peut transmettre l’infection à son enfant par le sang avant la naissance ou par le canal vaginal au moment de la naissance. Cela s’appelle une transmission périnatale.
- Les enfants avec des verrues sur les mains peuvent transmettre le virus à leurs parties génitales en touchant les verrues sur leurs mains, puis en touchant leurs parties génitales. Cela s’appelle l’autoinoculation.
- Une personne soignante avec des verrues sur les mains ou les parties génitales peut transmettre le virus par contact cutané avec les mains ou les parties génitales de l’enfant. Cela s’appelle une hétéroinoculation.
- Le VPH peut être transmis de la peau d’une personne aux parties génitales d’un enfant par un contact sexuel. Cela s’appelle un abus sexuel.
- Plus rarement, le VPH peut être transmis par le contact avec un objet inanimé ou des surfaces. Si un adulte qui a des verrues vulgaires ou génitales utilise une serviette, puis qu’un enfant utilise cette même serviette, le virus peut être transmis à l’enfant. Cela s’appelle une transmission par l’intermédiaire de matières contaminées.
Diagnostic du VPH et des verrues génitales
Un médecin doit prendre un soin particulier pour diagnostiquer le VPH et des verrues génitales chez les enfants. Tout enfant avec des verrues génitales aura besoin d’un examen médical complet qui comprend ce qui suit :
- Un médecin ou une infirmière effectuera un examen physique et observera l’anus et les parties génitales de l’enfant.
- Le médecin ou l’infirmière demandera à la mère et au père s’ils ont déjà eu une infection au VPH ou des verrues génitales ou vulgaires.
- Le médecin ou l’infirmière demandera à la mère si elle a déjà eu un test Pap anormal, ce qui pourrait indiquer une infection au VPH.
- Le médecin ou l’infirmière peut demander aux parents s’ils ont des raisons de soupçonner un abus sexuel, ou pourra chercher des signes d’abus sexuel chez l’enfant.
Test du dépistage du VPH
Il n’existe aucun test de dépistage de routine pour le VPH. Il est possible de faire un test direct pour dépister le VPH, mais cela n’est habituellement pas recommandé, car le VPH est si courant. Des examens pour déterminer le type de VPH ne fournissent pas réellement de renseignements supplémentaires sur la façon et le moment où l’enfant a été infecté.
Il est possible de faire des tests de dépistage du VPH pour déterminer s’il y a présence d’une souche qui présente des risques élevés de cancer.
Observations des anomalies cervicales
Chez les femmes ou les filles pubères, le médecin peut utiliser des tests appelés Pap (frottis) et colposcopie (prononcer : col-po-sco-pi) pour déceler des signes de problèmes qui pourraient mener vers un cancer du col de l’utérus. Les zones qui montrent des signes de changement mineurs peuvent être traitées de façon précoce.
- Pour faire un test Pap, le médecin utilise un petit instrument pour recueillir des cellules du col de l’utérus. Ces cellules sont ensuite inspectées au microscope.
- Une colposcopie utilise un type spécial de microscope pour déceler des zones du col de l’utérus et du vagin qui peuvent montrer des signes de changement.
Traitement pour les verrues génitales
Une fois les verrues génitales diagnostiquées, le médecin et le patient décident ensemble de la meilleure méthode de traitement. Il existe un certain nombre d’options pour traiter les verrues génitales. Certains traitements fonctionnent mieux que d’autres. Certains traitements présentent des risques ou ont des effets secondaires, dont une douleur importante; on évite autant que possible le recours à ces traitements. Le traitement choisi dépend habituellement du nombre de verrues, de l’endroit où elles se trouvent et de leur taille; des préférences du patient; des coûts; et des effets secondaires.
Habituellement, les verrues génitales sont traitées avec des gels ou des crèmes appliqués sur les verrues. On retrouve les gels et les crèmes qui suivent :
- Imiquimod (Aldara), une crème appliquée sur les verrues. Le patient applique cette crème.
- Podofilox, un gel ou une crème appliqués sur les verrues.
- L’acide trichloracétique (TCA) ou l'acide dibromoacétique (DBA), que le médecin applique sur les verrues.
Plus rarement, les verrues peuvent être traitées avec de l’azote liquide (cryothérapie) ou par chirurgie.
- Cryothérapie : Désigne l’application d’azote liquide froid sur la verrue. Ce traitement est rapide, mais il peut également être douloureux, car l’azote liquide produit une ampoule sur la peau, puis une croûte. Lorsque la croûte tombe, la verrue tombe avec la croûte. Parfois ce traitement échoue et il faut le reprendre ou en changer.
- Dans de rares cas, une chirurgie (opération) est nécessaire pour enlever les verrues.
Les verrues génitales peuvent disparaître, puis réapparaître
Sans traitement, les verrues génitales peuvent partir d’elles-mêmes, ou elles peuvent durer des années. Même si elles ont été traitées, les verrues génitales peuvent revenir avec le temps.
Il existe un vaccin qui protège du VPH
Il existe sur le marché un vaccin appelé Gardasil utilisé actuellement pour immuniser les filles d’âge scolaire de 9 ans et plus. Le vaccin offre une immunité contre deux souches de VPH liées au cancer du col de l’utérus et deux souches liées aux verrues génitales. Le vaccin se compose de petites particules non infectieuses d’un virus semblable au VPH. Il se donne par trois injections sur une période de six mois.
On recommande que le vaccin soit administré avant toute activité sexuelle. Le vaccin s’est montré efficace pour la protection contre les types 6, 11, 16 et 18 du VPH.
Verrues génitales et cancer
Il existe de nombreux types de VPH; on juge que le type de VPH qui provoque des verrues génitales présente peu de risques de cancer. Toutefois, une personne peut être infectée par plusieurs types de VPH. D’autres types de VPH présentent des risques élevés (types 16 et 18). Ils peuvent entraîner le cancer du col de l’utérus; plus rarement, ils peuvent entraîner un cancer du vagin, du pénis ou du scrotum. Pour le moment, il est impossible d’analyser les verrues pour tous les types décrits de VPH.