Comme le système immunitaire des enfants se faisant traiter pour la leucémie est affaibli, ils doivent prendre des précautions et éviter les infections et certains vaccins. Il est également important qu’ils évitent la phytothérapie et suivent précisément le mode d’emploi des médicaments qu’on leur a prescrits.
Vaccins
Pour prévenir certaines maladies causées par des bactéries ou des virus, on vaccine les enfants à plusieurs étapes de leur croissance.
Le traitement de la leucémie de votre enfant affaiblit son système immunitaire. Il devient plus sensible que les enfants en santé aux infections causées par des bactéries, des virus ou des champignons.
Les vaccins se divisent en deux catégories : les vaccins vivants et les vaccins inactivés. Dans le premier cas, on injecte dans l’organisme une infime quantité de virus vivant ou de bactérie vivante. Les enfants en chimiothérapie ne devraient pas recevoir de vaccins vivants. Quant au vaccin inactivé, il s’agit d’un virus mort ou d’une bactérie morte.
Étant donné que le traitement affaiblit le système immunitaire de votre enfant, il serait sans doute préférable d’éviter tout vaccin d’ici la fin de la thérapie, à l’exception du vaccin annuel contre la grippe.
Les membres de sa famille et toute autre personne vivant sous le même toit devraient mettre leurs vaccins à jour. Nous encourageons la famille et les personnes qui prennent soin de lui à se faire vacciner.
N’hésitez pas à parler à votre médecin si vous avez des questions sur les autres vaccins.
Prévention de la contagion à domicile
Votre enfant devrait éviter tout contact avec les gens malades et présentant des symptômes d’infection. Cela dit, il est très important de traiter normalement votre enfant et de ne pas l’isoler. Même s’il est sans doute préférable d’éviter les foules pendant la saison de la grippe, il est important que votre famille et lui essaient de respecter votre routine. Par exemple, il peut se rendre au centre commercial et assister à des soupers d’anniversaire ou à d’autres activités sociales. Il n’est pas nécessaire de stériliser votre domicile. La meilleure façon de prévenir les infections, c’est de suivre une routine hygiénique et de, par exemple, vous laver régulièrement les mains.
Varicelle
Avertissez immédiatement votre médecin si votre enfant a été exposé au virus de la varicelle, surtout s’il n’a pas d’antécédents de varicelle ou s’il n’avait pas été vacciné contre cette maladie avant de recevoir un diagnostic de leucémie. On définit l’exposition à la varicelle comme un face‑à‑face d’au moins une heure avec une personne déjà atteinte ou qui présente les symptômes les jours suivants. Avisez sans tarder l’équipe chargée du traitement afin qu’elle administre à votre enfant les anticorps de la varicelle.
En cas d’exposition à la varicelle, on peut injecter des anticorps dans le muscle de la jambe au moyen d’une seringue. Cette méthode est efficace si l’injection a lieu dans les 96 heures suivant l’exposition. Ces anticorps vont soit prévenir l’apparition de la varicelle chez votre enfant soit en atténuer la gravité.
Animaux domestiques
Bien qu’il ne soit pas dangereux d’avoir chez vous des animaux domestiques, assurez-vous de mettre à jour leurs vaccins et de les faire examiner régulièrement par leur vétérinaire. La présence chez vous d’une litière pour chats ou pour chiens est sans danger. N’oubliez toutefois pas de la changer lorsqu’elle est sale.
Phytothérapie, vitamines et produits naturels
On considère souvent que la phytothérapie serait plus santé que la médecine occidentale parce qu’elle est « naturelle ». Il faut cependant préciser que « naturel » n’est pas synonyme de « sans danger ». Tout comme les médicaments chimiques sur ordonnance ou en vente libre, les médicaments phytothérapeutiques contiennent des ingrédients ayant des effets pharmacologiques et, dans certains cas, des effets puissants. Ils ont également des effets secondaires et peuvent, eux aussi, interagir avec d’autres médicaments.
Puisqu’on a rarement réalisé des essais cliniques sur les effets de la phytothérapie, surtout chez les enfants, on ne sait pas si ces produits produisent souvent des effets secondaires ou s’ils sont contrindiqués avec d’autres médicaments. Si vous avez des questions sur la phytothérapie, veuillez les poser à votre médecin.
Pendant le traitement de votre enfant, il est préférable qu’il ne suive pas de phytothérapie et ne prenne aucun complément alimentaire, y compris des vitamines, sauf si son médecin en a recommandé. Le danger, c’est qu’ils risquent d’interagir avec ses médicaments chimiothérapeutiques et de produire des effets secondaires graves. Par exemple, le méthotrexate tue les cellules cancéreuses en détruisant leur folate. Or, les multivitamines contiennent du folate, qui nuirait au traitement de votre enfant.
École et thérapie intensive
Il se peut que votre enfant ait manqué une foule de cours pendant les quatre à six premiers mois du traitement.
Grâce aux conseils de l’équipe chargée des soins de votre enfant, il peut être possible d’organiser des visites spéciales à sa classe au début du traitement. Son instituteur lui enverra ses devoirs ou encore un camarade de classe, son frère ou sa sœur le visitera à l’hôpital et lui remettra ses devoirs. L’hôpital embauche des enseignants qui peuvent faire la classe à votre enfant tout au long de son hospitalisation.
Dès le début de la phase de l’entretien, votre enfant peut retourner à l’école et y suivre ses cours réguliers.
Pour en savoir plus, veuillez consulter L’école et la leucémie.
Protection contre le soleil et les insectes
Il est important que votre enfant prenne des précautions avant de s’exposer au soleil. Lorsqu’il est au soleil, il doit porter un écran solaire qui le protège des UVA et des UVB.
Il doit aussi se protéger des morsures et des piqûres d’insectes, qui risquent de s’infecter.
Sécurité et médicaments
Vous devrez manipuler chez vous les nombreux médicaments que prend votre enfant. Assurez-vous de les conserver dans un endroit sûr et fermé à clé, hors de la portée des autres enfants.
Il est essentiel que votre enfant prenne ses médicaments à temps. Le pharmacien vous remettra un calendrier de prise des médicaments, qui vous aidera à vous souvenir des jours et des heures auxquels votre enfant doit les prendre.
Collaboration avec votre médecin de famille
Nous vous conseillons de collaborer avec le médecin de famille qui s’occupe de votre enfant. C’est lui qui est son médecin de premier recours. N’hésitez pas à le consulter en cas de problèmes de routine.
Fiabilité d’Internet
Bien qu’il existe sur le Web un grand nombre de sites fiables sur la santé, on voit aussi plusieurs articles dépourvus de mentions de sources. C’est pourquoi vous devez vous assurer de la fiabilité de votre source de renseignements. N’hésitez pas à vous poser les questions importantes suivantes :
- Qui finance ce site?
- Où et comment a-t-il obtenu son information?
- Comporte-t-il des références?
Il est préférable de poser les questions que vous avez sur le traitement de votre enfant à votre médecin.