Soulager la douleur chez les bébés

Relieving pain in babies [ French ]

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Moyens efficaces pour soulager la douleur chez les nouveau-nés. Apprenez-en davantage sur des techniques éprouvées pour soulager la douleur, telles que le massage et le contact peau sur peau.

À retenir

  • On peut administrer des médicaments contre la douleur aux bébés en fonction de leur état et du degré de douleur présent.
  • Les parents pourraient s’inquiéter de la sécurité et de la dépendance aux médicaments, cependant, lorsque des opioïdes sont administrés sous supervision contre la douleur, la dépendance est rare.
  • Les méthodes physiques de gestion de la douleur comprennent des massages et des touchers, la prière, la tétée non alimentaire, le contact peau à peau et l’allaitement.

La douleur chez les bébés est traitée de la même façon que chez les enfants plus âgés et chez les adultes. On recourt aux médicaments et aux méthodes comportementales et physiques. Les parents peuvent souvent participer aux méthodes comportementales et physiques pour soulager la douleur. On en discutera davantage dans la présente page.

Médicaments antidouleur

On peut donner aux bébés de l’acétaminophène, ou des médicaments plus forts, tels que la morphine ou le fentanyl, en fonction de leur état et du degré de douleur ressentie.

On peut également administrer aux bébés des anesthésiques locaux; ce sont des médicaments qui agissent seulement à l’endroit où ils sont appliqués. Ces médicaments comprennent le mélange eutectique d’analgésiques locaux (EMLA) et l’améthocaïne, des crèmes que l’on applique sur la peau.

Même si les sédatifs ne sont pas des médicaments antidouleur, les bébés pourraient avoir besoin d’être mis sous sédation à l’hôpital lorsqu’ils doivent subir une procédure où il faut éviter de bouger, comme des rayons X. Ils pourraient aussi être mis sous sédation s’ils ont de la difficulté à s’adapter au rythme du ventilateur artificiel. Les sédatifs fréquents comprennent le phénobarbital et le midazolam.

On peut aussi administrer aux bébés du sucre comme antidouleur. Des études ont démontré qu’on peut atténuer la douleur chez les bébés en les laissant sucer des sucettes trempées dans du sucre, même si l’on ne sait pas exactement pourquoi cette méthode fonctionne.

Médicaments sécuritaires et toxicomanie

Beaucoup de parents sont préoccupés lorsqu’on prescrit à leur bébé des opioïdes puissants, tels que la morphine et le fentanyl. Tout naturellement, ils redoutent une éventuelle toxicomanie ou surdose. Toutefois, lorsqu’on prend des opioïdes sous surveillance pour soulager la douleur, la toxicomanie et la surdose sont extrêmement rares.

La toxicomanie

Les personnes dépendantes aux opioïdes, comme l’héroïne, recherchent maladivement les effets euphoriques de la drogue. La toxicomanie se situe dans un contexte particulier : les toxicomanes éprouvent un besoin « impérieux » de consommer cette drogue et rien d’autre; leur contexte est le plaisir. Cependant, même si les médicaments administrés aux bébés sont les mêmes ou sont similaires, les bébés qui reçoivent des opioïdes pour soulager la douleur n’éprouvent pas ce besoin « impérieux » lié au médicament. On leur donne le médicament en quantités sécuritaires, constantes et contrôlées. Donc, ils ne peuvent pas développer une dépendance psychologique.

Dépendance physique

La dépendance physique survient lorsqu’on prend des opioïdes pendant plusieurs jours, voir plusieurs semaines. Si on arrête de prendre le médicament brutalement, un sevrage désagréable peut se produire. Cependant, on peut éviter qu’un sevrage brutal se produise si on réduit graduellement la quantité du médicament au fur et à mesure que le besoin de soulager la douleur diminue. Ainsi, on administre graduellement des doses de plus en plus petites jusqu’à l’arrêt du médicament. Il ne faut pas confondre la dépendance physique et la toxicomanie.

La tolérance

La tolérance se produit lorsqu’il faut administrer une dose supérieure d’un médicament pour obtenir le même effet. Ceci est fréquent chez les toxicomanes, mais rare lorsqu’il s’agit d’un traitement antidouleur. Tout comme la dépendance physique, il faut éviter de confondre la tolérance et la toxicomanie.

La surdose

Les parents craignent souvent une surdose lorsqu’on donne à leur bébé des opioïdes puissants. Toutefois, on utilise ce genre de médicaments depuis des centenaires et les intervenants de la santé savent comment les administrer en toute sécurité. Les surdoses sont extrêmement rares chez les bébés qui prennent des opioïdes pour soulager la douleur. De plus, même si une surdose se produit, on peut y remédier grâce à un antidote appelé naloxone.

Le milieu hospitalier

Parce qu’ils ont une compréhension et une conscience de soi limitées, les bébés pourraient avoir besoin de l’intervention des autres et d’un milieu favorable pour mieux les détendre et réduire leur douleur.

Les intervenants de la santé utilisent une lumière tamisée et restreignent le bruit à l’hôpital afin d'assurer le confort optimal du bébé. Si le bébé a besoin de traitements, on peut les combiner afin réduire au minimum l’ensemble des interventions. Parfois, on pourrait retarder les traitements jusqu’à ce que l’état du bébé se soit stabilisé.

Le personnel hospitalier doit aussi encourager les parents à réconforter physiquement leur bébé et doivent leur donner l’occasion de le faire autant que possible.

Méthodes pour soulager la douleur physique

Le massage et le toucher

Les bébés réagissent bien lorsqu’ils se sentent au chaud et en sécurité, par exemple, lorsqu’on les enroule dans des couvertures et qu’on les place confortablement sur le côté, les mains près de leur bouche. Le massage et le toucher sont des thérapies utiles pour réduire l’anxiété et augmenter le bien-être. On a démontré que ces deux thérapies améliorent le bien-être et assurent un bon développement chez les bébés. Le massage pour bébé est différent du massage qu’on ferait à un adulte pour soulager un mal de dos. C’est une pratique beaucoup plus douce. Souvent, le simple fait de toucher un bébé pendant une procédure douloureuse peut réduire l’anxiété et la douleur.

Le toucher thérapeutique, aussi appelé l’imposition des mains, est une pratique où le parent ou le professionnel de la santé touche légèrement le bébé souffrant et concentre ses pensées sur sa guérison et son bien-être. Certaines études ont démontré l’efficacité du toucher thérapeutique pour réduire la douleur d’un mal de tête et les effets postopératoires.

Prière

On considère la prière comme un mécanisme d’adaptation bénéfique qui produit de bons résultats. Si la prière produit un effet de bien-être et d’espoir, cela pourrait être bénéfique. Des études sont en cours pour déterminer si le fait de prier pour d’autres personnes, comme un père qui prie pour son bébé, ont des effets similaires.

Tétée non nutritive

D’autres stratégies sont efficaces pour soulager la douleur. La tétée non nutritive, ou l’utilisation d’une sucette trempée dans une solution sucrée, comme de l’eau qui contient du sucre, atténue la douleur et réduit le stress d’une procédure comme une ponction au talon.

Le contact peau sur peau

Le contact peau sur peau ou la méthode kangourou, entre un parent et son bébé, permet également de soulager la douleur. En général, cette stratégie apaise le bébé et favorise un lien de tendresse et de sécurité entre le parent et le bébé.

L’allaitement maternel

On a démontré que l’allaitement, même s’il n’est pas toujours possible, réduit la douleur et le stress chez les bébés, particulièrement lorsqu’il subit une procédure. On recommande donc aux parents d’opter pour l’allaitement maternel, dans la mesure du possible, que leur bébé souffre ou non.

Last updated: October 18 2010