Qu’est qu’une varicocèle?
Une varicocèle est une dilation des veines situées dans le scrotum. La varicocèle peut entraîner des douleurs et une sensation de pression dans le scrotum. Elle peut également contribuer à l'infertilité. La varicocèle se développe avec le temps.
Qu’est-ce que l’embolisation d’une varicocèle?
Il s’agit d’une intervention qui permet d'obstruer un vaisseau afin de détourner le flux sanguin. L’intervention est pratiquée par un radiologiste et est faite grâce au guidage par l'image.
Risques associés à l’embolisation d’une varicocèle
L’embolisation présente normalement peu de risques. Les risques peuvent augmenter selon le trouble dont souffre l’enfant, son âge et son état de santé.
Voici certaines complications possibles :
- douleur
- infection;
- saignement, ecchymoses dans l’aine et sur le cou
- enflure des testicules
- atrophie testiculaire (réduction de la taille des testicules)
- lésion à un vaisseau ou à un nerf
- sang dans l’urine
Consultation avec le radiologiste avant l’embolisation
Votre enfant consultera le radiologiste d’intervention pour une pré-évaluation. Lors du rendez-vous à la clinique, il faut s’attendre :
- à une évaluation de l’état de santé de votre enfant. On veut établir qu’on peut lui administrer sans danger une sédation ou une anesthésie générale et procéder à l’intervention;
- à une explication du déroulement de l’opération et à une revue du formulaire de consentement par un radiologiste d’intervention;
- au besoin, à des prises de sang.
Accorder son consentement
Avant de procéder, le radiologiste explique le déroulement et la raison-d'être de l'intervention et il expose ses bienfaits et les risques qui y sont associés. Il énonce les mesures prévues pour réduire ces risques et il vous aide à mettre en balance les bienfaits et les risques. Il importe de comprendre tous les risques et les bienfaits possibles de l’embolisation. Assurez-vous d’obtenir des réponses à toutes vos questions. En signant le formulaire de consentement, vous acceptez l’intervention. C'est le parent ou le tuteur légal qui doit signer le formulaire à la place d'un jeune enfant. Sans votre consentement, l'intervention ne peut avoir lieu.
Pour préparer votre enfant
Avant qu'on lui donne des soins, il importe de parler à votre enfant de ce qui va se passer. Utilisez des mots qu'il peut comprendre. Dites-lui qu’il recevra des médicaments qui le mettront à l’aise pendant l’intervention.
Les enfants sont moins anxieux et ont moins peur quand ils savent ce qui les attend. Les enfants sont aussi moins inquiets quand leurs parents sont calmes et démontrent leur soutien.
Si votre enfant tombe malade dans les deux jours précédant le traitement
Il est important que votre enfant soit en bonne santé le jour du traitement. S’il se sent mal ou a une fièvre dans les deux jours qui le précèdent, prévenez votre médecin. Il se peut que l'intervention doive être reportée.
Manger, boire et prendre des médicaments
- L'estomac de votre enfant (en anglais) doit être vide avant une sédation ou une anesthésie générale.
- Si votre enfant a des besoins particuliers pendant le jeûne, adressez-vous à votre médecin.
- Votre enfant peut prendre ses médicaments habituels du matin avec une gorgée d’eau deux heures avant l’intervention.
- Les médicaments tels que l’AAS (Acide acétylsalicylique), le naproxen, l’ibuprofène, le warfarine, ou l’énoxaparine augmentent le risque de saignement. Ne pas administrer ces médicaments à votre enfant avant l’intervention sans l’autorisation de son médecin et du radiologiste d’intervention.
Le jour de l’embolisation
Rendez-vous à l’hôpital deux heures avant l’heure prévue de l’intervention. Après son admission, le personnel infirmier revêt votre enfant d’une blouse d’hôpital, le pèse et évalue son état de santé. Vous pourrez parler au radiologiste d’intervention et à l’anesthésiste. Celui-ci administre les médicaments qui mettront votre enfant à l’aise.
Durant le traitement, on vous demande d’attendre dans la salle d’attente de la chirurgie.
Votre enfant prendra des médicaments antidouleur
On administre des médicaments aux enfants pour des soins qui peuvent être effrayants, inconfortables ou douloureux. Pour l’embolisation d’une varicocèle, on administre une anesthésie générale et un anesthésique local à la plupart des enfants pour qu'ils soient à l'aise. Le type d'anesthésique donné à votre enfant dépendra de son état de santé.
Déroulement de l’embolisation d’une varicocèle
Le radiologiste d’intervention fait une petite incision (0,5 cm) dans la peau et insère un petit tube de plastique, appelé un cathéter, dans une veine de l’aine ou du cou. Le radiologiste introduit dans le cathéter une substance qui bloque la variocèle et qui détourne le sang vers d’autres veines. Quand le vaisseau sanguin est bloqué, il retire le cathéter et presse sur l’incision dans l’aine ou le cou pour arrêter le saignement. Pas besoin de points de suture.
L'intervention dure normalement deux heures.
Après l'intervention
Après l’embolisation, votre enfant sera conduit dans la salle de réveil. Le radiologiste viendra vous faire part du déroulement de l’intervention. Dès que votre enfant se réveillera, le personnel infirmier viendra vous chercher.
Retour à la maison
La plupart des enfants rentrent à la maison le jour même. Votre médecin vous dira quand l'état de santé de votre enfant sera adéquat pour un retour à la maison.
Suivi
Votre enfant aura un rendez-vous de suivi avec son urologue. Après six mois, on lui fera une échographie, et il se rendra à la clinique pour une consultation de suivi avec le radiologiste d’intervention.
Pour en savoir plus sur les soins à donner à votre enfant après une embolisation, lire Embolisation d’une varicocèle : soignez votre enfant à la maison après l’intervention.
À l'hôpital SickKids
À l'hôpital SickKids, les radiologistes d’intervention sont affectés au Service d’imagerie diagnostique à la Clinique de la thérapie guidée par image (en anglais). Pour joindre la clinique, faire le 416-813-6504. Vous pouvez parler au personnel durant les heures de travail, entre 8 h et 15 h, ou encore lui demander de transmettre un message.
Pour en savoir plus sur le jeûne, lire la section portant sur boire et manger avant une chirurgie (en anglais).
Pour savoir comment bien préparer votre enfant, lire la section portant sur se préparer à une chirurgie (en anglais).